Région du Sahel : La prise en charge des déplacés de Seytenga s’organise à Dori

Publié le dimanche 19 juin 2022 à 18h39min

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Région du Sahel : La prise en charge des déplacés de Seytenga s’organise à Dori

Suite à l’attaque de Seytenga, les populations ont fui en masse vers la ville de Dori. A la date du 17 juin 2022, plus de 15 000 personnes étaient arrivées dans le chef-lieu de la région du Sahel, en provenance de Seytenga et des villages environnants. Nous nous sommes rendu à la Direction régionale de l’action humanitaire pour savoir comment se fait la prise en charge de ces nouveaux déplacés internes.

Il est 10 heures ce 17 juin 2022. Nous sommes à la Direction régionale en charge de l’action humanitaire du Sahel. Dans la cour, nous trouvons plusieurs personnes attroupées. « Ce sont des gens de Seytenga. Ils sont alignés pour prendre des tickets pour leur ration », nous renseigne un jeune. Chaque déplacé reçoit du mil, du riz, du savon, de l’huile, du sucre, du sel et des habits.

Boureima Soré que nous avons accosté, a déclaré avoir quitté Seytenga les mains vides. « J’ai eu un sac de maïs, un sac de riz, de l’huile », témoigne-t-il, sans manquer de remercier les autorités et les donateurs.

Lassané Ouédraogo, directeur régional de l’action sociale du Sahel.

Lassané Ouédraogo, directeur régional en charge de l’action humanitaire du Sahel, explique que l’assistance d’urgence aux déplacés de Seytenga a débuté le dimanche 12 juin dernier. A l’en croire, à la date du 17 juin, ses services ont enregistré plus de 15 000 personnes venant de Seytenga et environs. Elles sont réparties dans 2 011 ménages.

Concernant le logement des déplacés de Seytenga, l’accent est mis sur les familles d’accueil. « Nous avons la chance d’avoir des familles d’accueil qui sont disposées à accueillir ces personnes déplacées en leur sein. C’est sur cette base que les déplacés sont orientés dans les différents quartiers de Dori. Lorsque la famille a suffisamment de capacité à les accueillir en termes d’abris, il n’y a pas d’actions à mener. Quand les familles n’ont pas assez de places, s’il y a de l’espace dans la cour, nous intervenons en posant des tentes », détaille Lassané Ouédraogo.

Des tentes pour les déplacés de Seytenga.

Le directeur régional ajoute que pour les déplacés n’ayant pas trouvé de famille d’accueil, quinze sites sont prévus.
Par ailleurs, la direction régionale attend l’arrivée de plus de mille tentes, pouvant abriter chacune environ sept personnes. A en croire Lassané Ouédraogo, les familles d’accueil présentent des avantages : elles facilitent l’intégration et la gestion des traumatismes.
Quand nous quittions le site, le recensement et l’assistance d’urgence se poursuivaient toujours.

Daoula Bagnon
Correspondant Dori

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