Dori : La problématique de la radicalisation passée au peigne fin

Publié le vendredi 20 décembre 2019 à 22h38min

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Dori : La problématique de la radicalisation passée au peigne fin

Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et la Cohésion sociale a organisé, ce 19 décembre 2019 à Dori, un atelier de dialogue inclusif sur la radicalisation, le discours haineux et l’extrémisme violent dans la région du Sahel.

La situation sécuritaire du Burkina Faso est marquée par des attaques terroristes depuis 2015. Il y a aussi des crises liées à la chefferie traditionnelle avec, à chaque fois, des cortèges de malheurs et de désolation, des conflits communautaires (agriculteurs-éleveurs, autochtones-allogènes). Cette situation compromet la cohésion sociale, la paix, la sécurité et le développement socio-économique du pays.

La région du Sahel est celle qui s’illustre particulièrement dans la multiplication des attaques terroristes. C’est ce qui justifie l’organisation de cet atelier à Dori, qui a porté sur le dialogue inclusif, la radicalisation, le discours haineux et l’extrémisme violent. Le même atelier sera organisé dans toutes les régions en proie à l’insécurité au Burkina.

Selon la ministre déléguée chargée de la Décentralisation de la Cohésion sociale, Madiara Sagnon, l’objectif de la rencontre est de faire comprendre à la population que le gouvernement est présent à ses côtés. L’atelier a réuni les agents de l’administration, les leaders coutumiers et religieux du Sahel et les forces vives de la région. De l’avis de la ministre Madiara Sagnon, la rencontre permettra à ces dignitaires de s’interroger sur les causes profondes du développement, de la radicalisation, du discours haineux et de l’extrémisme violent ainsi que leurs conséquences.

« Le vivre-ensemble dans notre pays n’a jamais été autant éprouvé en si peu de temps. Cela dénote de la fragilisation de notre tissu social », a déclaré la ministre. Pour ce faire, des communications portant sur le thème et sur la promotion de la cohésion sociale au Burkina Faso ont été développées. Pour le communicateur Siaka Ouattara, par ailleurs directeur général de la promotion de la cohésion sociale, l’atelier de Dori aboutira à des perspectives pouvant permettre de lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent car, selon lui, une fois que les causes et les conséquences sont identifiées par les fils et filles de Sahel, il n’y a pas de raison que l’on ne puisse pas venir à bout de ce phénomène.

C’est pourquoi il a indiqué qu’à la suite de la rencontre de Dori, ce même atelier sera organisé dans toutes les provinces du Sahel et la phase de capitalisation sera organisée dans toutes les régions du Burkina, afin de permettre au gouvernement et la population de prendre le taureau par les cornes.

Daoula Bagnon
Correspondant Dori

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