Commune de Falagountou : L’exécutif municipal a rendu compte de sa gestion 2016 à ses administrés

Publié le mercredi 7 juin 2017 à 00h32min

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Commune de Falagountou : L’exécutif municipal a rendu compte de sa gestion 2016 à ses administrés

« Espace de dialogue communal de Falagountou ». C‘est autour de ce concept que le Conseil municipal de Falagountou, dans la région du Sahel, a dressé le bilan de sa gestion 2016 aux populations et dévoilé les perspectives 2017. Cet exercice de redévabilité, qui a eu lieu le dimanche, 28 mai 2017 dans le village de Gourara, a mobilisé, en plus des forces-vives, des partenaires de la commune dont la société minière Iam Gold Essakane SA.

« Falagountou, un paradis au milieu du Sahel ». C’est le slogan de l’actuel maire de la commune rurale de Falagountou, Saïdou Maïga. C’est pourquoi s’est-il donné pour repère, la bonne gouvernance. « La gestion des Biens publics oblige à rendre compte aux mandataires que sont les populations. En devoir de toute obligation légale, il s’agit d’un devoir moral car, nous ne sommes rien devant le peuple : nous ne sommes que ses serviteurs. Ceux qui ignorent cette donne l’ont toujours appris à leurs dépens », perçoit le maire Saïdou Maïga, ministre de l’environnement sous la transition.

L’« Espace de dialogue communal de Falagountou » répond donc à cette vision. Il se veut un cadre pour promouvoir la culture de la redevabilité et de bonne gouvernance autour de l’action du Conseil municipal pour une pleine adhésion des acteurs au développement. Par ricochet, il est une tribune pour recueillir les critiques et autres suggestions des populations dans la dynamique de construction. Et pour cet exercice démocratique, délocalisé dans le village de Gourara, les populations n’ont pas été avares en réactions à la fin de l’exposé-bilan du maire.

Membres de bureaux des comités villageois de développement, autorités coutumières et religieuses, directeurs et chefs de services communaux, membres de groupements féminins et masculins, associations de développement, représentants des élèves des établissements, syndicats, membres du Conseil municipal, partenaires techniques et financiers de la commune, services techniques partenaires…, tous ont suivi le bilan passé au peigne fin par le premier responsable de l’exécutif municipal. Les populations, qui n’attendaient pas mieux, ont loué non seulement la démarche (de reddition de comptes), mais également les réalisations faites en une année de mandat.

Dans ce chapelet d’actions, on peut retenir la construction des maisons des jeunes et des femmes ; la réhabilitation et la réalisation de forages et forages pastoraux ; la construction de CSPS (Centres de santé et de promotion sociale), d’une banque de céréales, de salles de classe ; l’électrification de seize écoles de la commune et la CEB (circonscription de l’enseignement de base) à l’aide de système photovoltaïque ; la réalisation de digue de protection ; l’acquisition de moulins au profit des villages de la commune ; la récupération des terres dégradées ; la réalisation d’un parc à vaccination.

A ces réalisations physiques, et non exhaustives, on ajoute la formation des conseillers municipaux et de bien d’autres acteurs de développement local. Le Conseil municipal s’est également investi dans la résolution des conflits sociaux majeurs (problème de chefferie à Falagountou) et l’amélioration de la gouvernance locale par le renouvellement des bureaux CVD (comités villageois de développement) de treize villages sur quatorze.

« Au niveau de l’éducation, le maire et ses adjoints ont sillonné les différents villages pour inciter les parents à inscrire leurs enfants à l’école et à les y maintenir. Une campagne a été également menée à l’endroit des élèves du lycée contre le mariage précoce et le mariage forcé. Au plus fort de la crise sécuritaire, les premiers responsables de l’éducation et l’exécutif municipal se sont déplacés auprès des enseignants, à leur poste de travail, pour les encourager à poursuivre leurs activités », a confié le bourgmestre, Saïdou Maïga. Au plan de la cohésion sociale, on note le renforcement du dialogue inter-religieux et pour lutter contre le radicalisme. Toutes ces réalisations l’ont été, dans bien des parties, grâce à l’appui financier d’Iam Gold Essakane SA.

Cependant, a

-t-il avoué, l’arbre ne doit pas cacher la forêt ; plusieurs secteurs attendent encore des actions. Au rang de ces défis, l’éducation avec en sus l’insuffisance de classes, le mauvais état de certaines infrastructures, le fort taux d’analphabétisme, etc. ; le renforcement des réalisations dans le domaine de l’eau et l’assainissement, de la santé pour réduire l’éloignement actuel et l’enclavement de certains villages par rapport aux CSPS. Le volet emploi avec ses corollaires de sous-emploi, de faible opportunité de travail et de chômage des diplômés s’inscrit dans le même chapitre que les défis agro-sylvo-pastoraux. Il en est de même pour l’environnement et les questions liées au genre. Le désenclavement de la commune (la principale voie qui rallie la commune à Dori, chef-lieu de la région) et les conséquences du nouveau découpage de la frontière avec le Niger (qui a entraîné la perte de cinq villages) restent aussi de réelles préoccupations pour le Conseil municipal.

Malgré tout, l’année 2017 s’annonce avec de belles perspectives avec un Plan annuel d’investissement de 379 249 903 FCFA. Dans cette dynamique, il a été procédé dans l’après-midi de la même journée, au lancement de la révision du plan communal. Dans cette perspective, la société minière suscitée prévoit de poursuivre son soutien au Conseil municipal et son directeur général, Bruno Lemnin, a saisi ce cadre pour réitérer l’engagement de sa société en faveur des populations. Une dynamique qui a été concrétisée par la signature d’une charte de bonne conduite entre le Conseil municipal, Essakane SA et les autorités coutumières dans l’esprit de maintenir une relation de confiance avec tous les acteurs. La cérémonie a pris fin par l’inauguration d’un forage dans le même village au profit des populations.

Située dans la province du Séno, région du Sahel, la commune rurale de Falagountou se trouve à une soixantaine de kilomètres de Dori (chef-lieu de la province et de la région). Elle est limitée au nord par la commune rurale de Markoye, à l’ouest par la commune urbaine de Gorom-Gorom, au sud par la commune urbaine de Dori et la commune rurale de Seytenga. La république du Niger forme la frontière Est de cette commune de 25 708 âmes, selon le recensement général de 2006.

O.L.O
Lefaso.net

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