Région du Sahel : Les résultats de la culture hors sol exposés aux journées du maraîcher

Publié le lundi 6 mars 2023 à 19h29min

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Région du Sahel : Les résultats de la culture hors sol exposés aux journées du maraîcher

L’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC Dori) a organisé le 3 mars 2023 à Dori la 18e édition des journées du maraîcher du Sahel. La rencontre, qui était placée sous le patronage du ministre en charge de l’agriculture, a connu la participation de 15 groupements maraîchers issus de la population hôte et déplacée venus exposer les résultats de leurs productions maraîchères.

Les journées du maraîcher du Sahel sont un grand rendez-vous que les producteurs, accompagnés par l’Union fraternelle des croyants de Dori, attendent avec impatience. L’édition de 2023 a été respectée par les organisateurs. Cette année, elle s’est déroulée du 3 au 5 mars. Elle a connu la participation de 15 groupements de producteurs maraîchers issus de la population hôte et surtout des populations déplacées internes. L’innovation apportée lors de cette 18e édition est la culture hors sol.

La cérémonie d’ouverture a été présidée le 3 mars par Dénis Ouédraogo, ministre en charge de l’agriculture, accompagné de son ministre délégué en charge des ressources animales, Amadou Dicko. Selon le ministre en charge de l’agriculture, les journées du maraîcher sont une grande activité dans la région du Sahel. De son avis, c’est pour cela qu’il a fait le déplacement au nom du gouvernement pour venir féliciter et encourager les maraîchers.

Dénis Ouédraogo, ministre en charge de l’agriculture

« Ce que nous avons vu nous a fortement édifié. Il y a des productions qui sont faites sur des petits espaces : la culture hors sol. C’est formidable ce développement de la l’agriculture. Je n’ai jamais pensé à un moment que l’on pouvait avoir de la pomme de terre par la culture hors sol. J’ai découvert cela ici. Nous sommes très satisfaits. Nous avons promis d’accompagner ces producteurs pour qu’ils puissent mieux développer leurs activités », a affirmé Denis Ouédraogo.

Quant au coordonnateur de l’Union fraternelle des croyants de Dori, François Paul Ramdé, il fait remarquer que les 18e éditions des journées du maraîcher sont placées sous le thème « La culture hors sol, une alternative de production maraîchère pour accroître la résilience socioéconomique des populations hôtes et déplacées internes ».

François Paul Ramdé, coordonnateur UFC Dori

« Nous avons vu qu’il peut y avoir des problèmes au regard des ressources existantes comme la terre pour continuer avec la production maraîchère. Nous avons alors choisi une alternative. Cette alternative, c’est la culture hors sol. Si cette alternative est bien exploitée, elle peut bien nourrir son homme. Et cela aussi va permettre aux producteurs de continuer leurs activités, surtout les déplacées internes. A l’en croire, les journées du maraîcher ont trois actes forts à savoir : l’exposition vente des produits, le cadre de concertation des producteurs et le dénouement qui sera le concours pour choisir le meilleur groupement de maraîchers du Sahel. Ces activités vont permettre aux producteurs de pouvoir échanger entre eux, se donner des conseils sur les bonnes pratiques qu’ils ont eu à expérimenter…

Le porte-parole des producteurs déplacés internes, Timothée Tindano

Les difficultés il n’en manque pas. Ces difficultés, selon le coordonnateur de l’UFC Dori, sont liées au nombre croissant de déplacés qu’il faut accompagner malgré la question des terres qui se pose. Pour lui, l’UFC a développé un moyen de résilience qui permet de continuer de travailler avec ces déplacés internes et à être avec eux. Il ajoute que la proximité est très importante parce que ça permet à ces déplacés de se sentir mieux.

Le porte-parole des producteurs déplacés internes, Timothée Tindano, après avoir remercié l’UFC Dori pour tout ce qu’elle fait pour la cause des déplacés internes, a indiqué que l’alternative qu’a adopté l’UFC Dori cette année qui est la culture hors sol est très bénéfique. De son avis, leur production issue de cette culture hors sol leur permet de gagner de quoi manger, vendre et gagner un peu d’argent. Et, ces journées du maraîcher, selon lui, sont une occasion à saisir par tous les producteurs car, dit-il, c’est une tribune d’écoulement de leurs produits, de rencontres et de partage d’expérience entre eux.

Daoula Bagnon
Correspondant Dori

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