Région du Sahel : Des leaders religieux et communautaires à l’école de la tolérance et de la lutte contre l’extrémisme violent

Publié le lundi 14 novembre 2022 à 11h14min

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Région du Sahel : Des leaders religieux et communautaires à l’école de la tolérance et de la lutte contre l’extrémisme violent

L’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC Dori) en collaboration avec CELLLARD a organisé le 10 novembre à Dori, province du Séno, région du Sahel, un atelier au profit des leaders religieux et communautaires de la région du Sahel. L’atelier connu la participation des leaders religieux de Dori et de la commune de Bani ainsi que de leaders communautaires. La séance d’ouverture qui a été présidée par le gouverneur de la région du Sahel s’articulait autour de des thématiques de paix en l’occurrence la tolérance, l’éducation des jeunes, le risque d’endoctrinement des jeunes par des groupes radicaux et extrémistes.

Le repli identitaire, le sentiment de rejet de l’autre, la montée du phénomène de radicalisation des jeunes sont légion au Burkina Faso et particulièrement dans la région du Sahel. Dans la société, il existe des personnes influentes qui sont écoutées et dont les paroles sont respectées. Ceux-ci sont les leaders communautaires ou religieux. Conscient que ces leaders religieux et communautaires de la région du Sahel sont les porte-paroles et sont respectés de la société, l’UFC Dori, en collaboration avec CELLARD Burkina, a décidé de renforcer leurs capacités à travers un atelier le 10 novembre à Dori.

Les leaders religieux et communautaires a la rencontre

Cet atelier qui entre dans le cadre du projet « Prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent par l’amélioration de la résilience des communautés locales dans la région du Sahel » (PREVENIR) a pour but d’inciter ces leaders à proposer des discours sur le renforcement de la culture de la paix et de la tolérance au profit des personnes vulnérables tels que les apprenants des foyers coraniques, explique Herman Kalmogo, le représentant du coordonnateur de l’UFC Dori.

Le Burkina Faso traverse une période difficile de son histoire, à cet effet Herman Kalmogo affirme que l’atelier sert de tremplin pour outiller ces leaders communautaires et religieux sur leur implication dans la promotion des valeurs de paix et la prévention de la radicalisation par leurs différents prêches et discours. « Il est important que chacun puisse contribuer à sa manière pour que la situation puisse s’améliorer et qu’on puisse tendre vers une société ou l’on vit en harmonie », a conclu Herman Kalmogo.

Les leaders religieux et communautaires a la rencontre

Quant au patron de la cérémonie, le lieutenant-colonel Fabien Rodolphe Sorgho, gouverneur de la région du Sahel, il indique que « la rencontre sera une opportunité pour les leaders religieux de prendre des engagements avec lesquels nous allons repartir vers les communautés de base pour essayer d’insuffler un nouveau dynamisme pour que la paix revienne au Sahel ».

De son côté, monseigneur Laurent Dabiré, a assuré la communication du jour qui portait sur « Comment les leaders religieux et communautaires peuvent assurer le rôle de guides, de locomotives, d’éclaireurs dans la communauté ? »

Et comme il s’agit également d’éducation de la jeunesse, selon l’évêque, les leaders doivent prendre conscience du changement des temps. De son avis, les leaders doivent aujourd’hui se former, s’informer sur le changement des nouvelles techniques, les nouvelles influences, les nouveaux centres d’intérêts pour ne pas parler un langage de sourds avec les jeunes.

Daoula Bagnon
Correspondant Dori

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