Région du Sahel : Le collectif des femmes réclame une sécurité accrue de la région

Publié le samedi 10 juillet 2021 à 17h30min

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Région du Sahel : Le collectif  des femmes réclame une sécurité accrue de la région

Le collectif des femmes de la région du Sahel veut que le gouvernement ait un regard particulier concernant la sécurité sur le territoire régional. Les femmes ont exprimé leur préoccupation au cours d’une marche qu’elles ont organisée ce samedi 10 juillet 2021 à Dori. Elle sont venues de la province du Yagha, du Séno et une délégation de Ouagadougou.

Ce samedi 10 juillet 2021, c’est le jour choisi par les femmes de la région du Sahel pour protester contre les tueries de Solhan et toutes les autres tueries dans la région du Sahel. Munies de balais, de spatules, des pancartes, elles ont arpenté les rues de Dori allant du rond-point Arba Diallo jusqu’au gouvernorat. L’on pouvait entendre et lire sur les pancartes "trop c’est trop", "les femmes veulent la paix", "la population de Dori ainsi que les communautés de la région du Sahel réclament vérité et justice pour toutes les victimes".

Fadima Barry, porte-parole des femmes de la province du Yagha, estime que la population de la province est délaissée a elle-même. « Nous sommes fatiguées, nous ne voulons plus qu’on nous tue silencieusement, nous voulons la paix et la sécurité pour tout le Sahel », s’exclame-t-elle.

Fadima Barry, porte-parole des femmes du Yagha

Fanta Diallo, porte-parole de la délégation de Ouagadougou, dans son allocution adressée à ses sœurs du Sahel, dit : « Chers parents, l’heure est grave. Notre pays, pays des Hommes intègres faisant la fierté de tous les Burkinabè, est confronté à des défis laissant la population à son triste destin. C’est le vol, le mensonge et l’insécurité qui prennent du terrain, laissant une population dans la peur et dans la tourmente. Nous sommes venues vous soutenir, compatir à votre peine qui est notre peine et vous dire soyez résilients. Ma délégation et moi sommes venues vous traduire toute notre souffrance endurée par les pertes en vies humaines, les pertes de matériels, les douleurs de la stigmatisation.

Fanta Diallo, porte-parole de la délégation de Ouagadougou à la marche

Nous sommes ici pour dire à tous que nous sommes des frères et sœurs, et nous pouvons nous comprendre autrement que dans le conflit dans lequel nous sommes engagés, qui profite plutôt à d’autres personnes à savoir l’impérialiste. Nous sommes ici ce matin pour dénoncer le laxisme du gouvernement et les inviter à plus de détermination et d’engagement pour la défense physique du territoire. Nous sommes ici pour dénoncer les dépenses inutiles pendant que nos FDS se battent dans des conditions difficiles. Nous réclamons que justice soit faite à nos frères assassinés. »

Dans leur plateforme, les femmes revendiquent aussi, entre autres, le renforcement de la sécurité dans la région du Sahel, la levée sans délai du couvre-feu, la réouverture sans délai des sites miniers artisanaux, la levée sans délai de l’interdiction de la circulation des engins à deux roues et tricycles, la diminution des postes de contrôles sur l’axe Dori-Ouaga, etc. A l’absence du gouverneur de la région du Sahel, c’est le secrétaire général de la région qui a reçu des mains du collectif des femmes la lettre adressée au président du Faso.

Daoula Bagnon correspondant Dori
Lefaso.net

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