Présidentielle : « Zéphirin Diabré, Président du Faso par un coup K.O », promet la région du Sahel

Publié le vendredi 13 novembre 2015 à 16h42min

PARTAGER :                          
Présidentielle : « Zéphirin Diabré, Président du Faso par un coup K.O », promet la région du Sahel

Fin de périple dans la région du Sahel pour le candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et de la « Coalition Zèph 2015 pour un vrai changement ». Après avoir rencontré les populations du Yagha, du Soum, de l’Oudalan et du Séno, Zéphirin Diabré boucle sa semaine de campagne avec la région du Nord et des localités environnantes de la capitale politique, Ouagadougou.

Arrivé dans la nuit du 10 novembre dans la capitale du Sahel, Dori, « Zèph » a clos sa tournée dans ladite région par le meeting provincial du Soum (Djibo) dans la soirée de jeudi, 12 novembre 2015. Dans cette partie du Burkina, les populations ont confié au président de l’UPC qu’il ne s’agit plus d’envisager un 2nd tour, « c’est maintenant un coup K.O ». Retour ligne automatique
Dans le Yagha (Sebba), à l’Oudalan (Gorom-Gorom), au Séno (Dori) et dans le Soum (Djibo), « Zèph. », a été rassuré par ses partisans de la victoire au soir du 29 novembre 2015. A chacune de ces étapes, le candidat a eu droit à un « accueil et une mobilisation au-delà des attentes ». Des meetings marqués par des arrêts de bain de foule dans certains communes et villages traversés par le candidat. « Zéphirin Diabré incarne le vrai changement par sa compétence, sa rigueur et son intégrité. (…). Nous ne sommes pas à acheter, nous voulons un vrai changement », enregistrait-on au cours du meeting de Dori. Retour ligne automatique
« Que le meilleur candidat, celui qui peut faire l’affaire du Burkina Faso et des Burkinabè gagne ! », s’ouvre Zéphirin Diabré. « Y a pas meilleur, c’est toi le meilleur », répliquent ses interlocuteurs. Retour ligne automatique
Dans le vif du quotidien des populations du SahelRetour ligne automatique
Retour ligne automatique

Le désenclavement de la région du Sahel, la santé, l’exploitation de l’or, l’éducation sont les problèmes cruciaux soulevés et partagés dans les circonscriptions de la région du Sahel. Certains habitants de ces zones avouent être aphones face à certaines préoccupations. C’est le cas à l’Oudalan où un fonctionnaire à la retraite explique : « On a des écoles primaires avec des effectifs de 30 élèves pour toutes les classes. On a des effectifs dans les classes qui, au début de la rentrée, sont importants mais se retrouvent quasiment inexistants quelques temps après. Les enfants désertent les classes. J’ai déjà assisté à un cours de grammaire à la fenêtre d’un instituteur qui parlait de préfixe et de suffixe à quatre élèves qui étaient dans sa classe », a-t-il étayé avant d’imputer cette situation aux autorités administratives dont il juge les efforts, insuffisants, aux « leaders d’opinion » et aux parents d’élèves qu’il trouve laxistes. « Ça fait honte quelque part », a-t-il lâché. Un autre volet récurrent soulevé est celui lié à la santé où le tableau dressé ne laisse aucune note de satisfaction. Retour ligne automatique
Sur la question des mines, les populations des localités concernées déplorent que l’idée de faire du Sahel un pôle de croissance en matière minière soit idéologique que réaliste, tant les choses se présentent autrement sur le terrain. « Le gouvernement aime parler de pôles de croissance mais il n’y a pas de réels efforts. On a l’or, le manganèse etc., mais pas de politique réelle d’exploitation pour faire de ces ressources un pôle de développement », déplore un habitant de la province du Yagha.Retour ligne automatique
Retour ligne automatique

Des difficultés que le candidat de la « Coalition Zèph 2015 pour un vrai changement » dit partager du fait de sa connaissance de ces localités. « Je connais vos attentes. Non seulement pour vos localités respectives mais également pour l’ensemble de la région du Sahel », convainc Zéphirin Diabré qui va plus loin en soulevant la « question » des terres cultivables qui, selon lui, constituent un problème auquel il faut également trouver une solution avant qu’il ne soit tard. « Il faut trouver des solutions à chacun de ces problèmes », a acquiescé le candidat avant d’affirmer que son programme quinquennal prend en compte toutes ces préoccupations.

« Je n’ai pas dit que si je vais à Kosyam, dans deux, trois mois, ou un an, tous les problèmes du Burkina seront résolus, non. On dit que l’homme est neuf, jamais dix. Seul Dieu est dix. Tout ce que je sais, si je suis élu, je serai un esclave à votre service », a promis Zéphirin Diabré, convaincu qu’il faut « sérieusement » se mettre au travail pour poser les jalons d’un Burkina prospère pour les générations actuelles et celles à venir. Pour ce faire, Zéphirin Diabré juge nécessaire de faire de la réconciliation nationale (et la consolidation de la cohésion sociale) une priorité. Car, pour lui, il faut « s’unir pour vaincre ou se diviser pour périr ».

Un hommage à feu Hama Arba Diallo, maire de la commune de Dori

Dans cette capitale du Sahel, l’ancien chef de l’Opposition politique a tenu à rendre un hommage à Hama Arba Diallo, député-maire de Dori décédé dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2014. Fondateur du PDS/Metba, le « sage », comme il l’a appelé, a été un compagnon de lutte contre la révision de l’article 37 qui s’est soldée par l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. « Hama a beaucoup fait pour Dori et il avait beaucoup de projets pour cette ville », a-t-il rappelé sous une salve d’applaudissements.Retour ligne automatique
Tout en magnifiant les qualités du père du « carton rouge » contre la révision de l’article 37, Zéphirin Diabré a promis poursuivre son combat, ses œuvres. « Je sais que si Arba était-là, il serait assis ce matin avec nous ici », a-t-il insisté, pour mettre en exergue son esprit d’ouverture et son altruisme.Retour ligne automatique
Retour ligne automatique.

Parachever la lutte dans les urnes le 29 novembre 2015 !

« Le grand changement que nous voulons le 29 novembre est l’aboutissement du combat que nous avons mené ensemble au cours de ces dernières années et qui ont eu pour résultat, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Ce combat, nous l’avons gagné parce que vous vous êtes mobilisés comme un seul homme pour renverser qui vous savez. Maintenant, ce qui nous importe, c’est quel Burkina nous voulons pour nos enfants, nos petits-enfants et arrières petits-enfants », a-t-il poursuivi. « Ce qui est bien dans cette campagne électorale, c’est que vous savez qui est qui, qui vient d’où, qui a fait quoi et qui peut quoi », a poursuivi Zéphirin Diabré avant de conclure : « Donc, le débat est clos. Il le sera encore le 29 novembre, parce que je sais que je peux compter sur vous, vous n’avez pas plusieurs paroles, vous en avez qu’une seule ». Retour ligne automatique
C’est par un exercice de démonstration de vote que le candidat à la présidentielle a donné rendez-vous à ses partisans le 29 novembre 2015 dans les urnes pour l’assaut final. Retour ligne automatique
Zéphirin Diabré met désormais le cap sur la région du Nord, des provinces du Plateau-central et des communes du Centre.

Oumar L. OUEDRAOGORetour ligne automatique
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique